Pour passer au concret

Vous souhaitez vous engager dans un projet de formation, de reconversion professionnelle, je ne peux que vous encourager à rencontrer des professionnels de la formation. Comme je l'ai indiqué dans mes précédents posts, il ne s'agit pas de tomber dans les sirènes des commerciaux des OF, mais un bon feeling avec votre interlocuteur donne toujours un premier niveau d'information sur la qualité de l'organisme. A vous de poser les bonnes questions ! Alors profitez du prochain salon de l'Etudiant qui se déroulera : Salon de la Formation et de l'évolution professionnelle de Paris .
Profitez de ce lien pour télécharger votre invitation gratuite.

A vous de me faire un retour après.

Je suis salarié et je souhaite réorienter ma carrière

Suite du précedent post, il s'agit maintenant de s'intéresser à tous ceux qui comme moi ont un jour désiré du changement. Alors ils s'entendent penser ces phases :

J’occupe un poste depuis maintenant trop longtemps,

J’ai envie de nouvelles responsabilités, de nouvelles missions ou de tout autre chose.

C’est le moment de s’engager sur une autre voie.

Solution 1 ) Le CIF

Le congé individuel de formation existe sous toutes les formes (pour les salariés CDI, CDD, intérimaires, intermittents du spectacle, administratifs) et propose de s’absenter de son entreprise pour un temps dédié à la formation.

Beaucoup de demandes, peu d’élus.

En dehors des contraintes d’accès à ce type de dispositif (ancienneté dans l’entreprise notamment), il nécessite un investissement personnel à la hauteur et une capacité à construire un projet professionnel (voir article http://envie2formations.blogspot.fr/2013/01/une-premiere-aide-pour-le-montage-de.html).

Le CIF, c’est la réponse pour qui vise une formation longue et souvent diplômante.

S’engager dans un CIF c’est se rendre intellectuellement disponible pour assumer la charge de travail associée à une formation qui vise un diplôme (rappelez vous les contraintes de l’école, on s’en approche).

S’engager dans un CIF c’est aussi maîtriser son environnement personnel et familial qui va subir votre manque de temps personnel pendant la formation et aussi après la formation. En effet, il faut anticiper votre fin de formation car vous ne serez plus le même après. Dans l’hypothèse d’une formation réussie, vous chercherez à retrouver rapidement un poste à la hauteur de vos espérances. Celui-ci pourrait être plus exigeant professionnellement. Dans le cas où vous seriez contraint de rester à votre poste, il vous faudra gérer une éventuelle frustration.

Mais l’intérêt du CIF n’est pas à remettre en cause, il autorise beaucoup d’audaces et ne nécessite pas l’accord de son employeur sur le fond du projet (uniquement sur des raisons de calendrier).

Audace qui a le mérite de ne pas mettre en péril le stagiaire financièrement !

Solution 2) La VAE ?

La Validation des Acquis de l'Experience, un sujet complexe qui mérite un post à part et à venir.

Je suis salarié et je souhaite faire évoluer ma carrière au sein de mon entreprise ou maintenir à niveau mes compétences, comment faire ?

En tant que salarié, je voudrais connaitre les solutions qui s'offrent à moi ?

Cet post n'a pas pour objet de définir précisement quels sont les régles qui s'appliquent à tel ou tel dispositif, mais plutôt de vous alerter sur pourquoi et quand choisir un dispositif plutôt qu'un autre en fonction de sa situation personnelle.

Solution 1 : Négocier une formation au titre du Plan de formation de l’entreprise.

Solution la plus prisée, la plus connue, autant par les collaborateurs que par la Direction.

Cette solution mobilise les fonds formation de l’entreprise (souvent financé en partie par un OPCA).

Elle présente l’avantage d’être peu impactante sur le plan personnel et répond normalement à la stratégie de l’entreprise. C'est-à-dire que si l’entreprise mise sur vous pour la formation, c’est qu’elle y trouve un intérêt et souvent la formation devient un moyen de conserver ses bons collaborateurs.

Le plan de formation dans la pratique est souvent préparé à la suite des entretiens annuels. C’est un des bons moments pour aborder le sujet avec son employeur.

Vous pouvez annoncer aussi bien une idée de formation qu’un contenu plus précis (parcours de formations identifié chez un organisme).

Pour ma part, je préfére le collaborateur qui s'est engagé dans une recherche un peu fouillée avant de se lancer dans une éventuelle demande...

Solution 2 : Faire usage de son DIF

Le Droit Individuel à la Formation, assez connu, mais très peu utilisé. Simple dans l’esprit, complexe dans sa mise en œuvre, il rebute bon nombre de candidats. Bien qu’il s’agisse d’un droit individuel, il n’exclut en rien le droit de regard de votre entreprise. Pour cause, l’entreprise est le financeur de l’action de formation retenue dans le cadre du DIF. De ce fait, beaucoup de demandes sont refusées car trop éloigné de la stratégie de l’entreprise ou même plus simplement de l’activité de l’entreprise.

A titre d’exemple, beaucoup d’organismes de langues ont développé une formule « diffable », stage d’anglais sur 20 heures (20 heures correspondent au droit annuel du salarié au titre du DIF). Maintenant, combien d’entreprises exploitent l’anglais dans leurs activités ? Et plus encore, combien de collaborateurs travaillent en anglais ? De ce fait, les demandes sont refusées car non compatibles avec les besoins de l’entreprise.

Pour valoriser son droit d’usage au DIF, il faut donc être adroit et construire sa demande en prenant garde à l’intérêt de son employeur avant le sien.

Il arrive également que le DIF soit accepté si le lien avec l’entreprise n’est pas avéré, mais cela reste du choix de la direction et pourrait-être considéré comme de la formation récompense.

A exploiter si les rapports avec sa hiérarchie sont favorables.

Pour ma part, la demande de DIF ne doit pas être écartée, car elle est beaucoup plus impactante pour le collaborateur. Souvent hors temps de travail, il est donc obligé de poser des jours de congés pour suivre une formation (moyennant un paiement plus avantageux). L’intérêt de promouvoir le DIF est alors d’identifier les collaborateurs les plus motivés dans la volonté de se former. Et la réciproque est vraie pour le collaborateur qui pourra alors montrer auprès de son employeur sa détermination profonde à vouloir évoluer.

Au final, il pourra même être proposé du co-investissement. C’est la compilation d’une formation au titre du plan et du DIF et ainsi donner de l’équilibre dans la relation entreprise / collaborateur.

C’est ce dernier point que je préconise le plus souvent dans mes actions de conseil formation.

Un dispositif à découvrir

Je n'ai pas encore abordé les contenus et les formations via des dispositifs e-learning (formation notamment par internet).
Je vous propose de vous essayer à un site plutôt bien fait qui propose une remise à niveau en orthographe.
Véritablement élément discriminant pour l'accès à l'emploi ou pour prétendre à des postes plus importants, l'orthographe fait partie des éléments de formation qui sont souvent identifiés comme importants pour les R.H et paradoxalement très peu acheté en formation.
Aujourd'hui je propose systèmatiquement une reflexion sur ce sujet à tous mes clients de formation, qui parfois oublient que pour apprendre il faut savoir apprendre. L'orthographe sert à la prise de note en formation, à la relecture, à la transmission d'information, c'est donc un élément clé de la compétence.
Je vous propose donc d'essayer ce site.

L'idée novatrice :

Pourquoi ne pas se faire certifier son niveau d'orthographe.

Tout comme le site le précise, pour la pratique de son niveau d'anglais avec le TOEIC, il est possible d'obtenir une note après le passage d'un test spécifique (test payant).

Cette note est annoncée comme comprise par les décideurs RH, pour ma part je n'ai pas de retour sur ce sujet, mais cette ambition me semble très pertinente.

L'accessibilité :

Il existe même une version IPAD qui propose de publier ses résultats sur son facebook. J'ai bien aimé l'ergonomie de l'application, même si parfois les questions sont un peu redondantes mais après tout la pédagogie c'est l'art de répéter !

Projet Voltaire :

http://www.projet-voltaire.fr/

Essai gratuit bien entendu !

Le nécessaire rôle du positionnement en formation

1/ Qu'est ce que le positionnement

Avant de traiter du sujet du positionnement en formation je vais prendre le temps de préciser ce qui me semble être un positionnement.

Prenons pour cela l'exemple du GPS, pour arriver à votre destination, vous devez saisir une adresse complète. Celui-ci alors identifie le lieu où vous vous trouvez, grâce à ses cartes, ses données enregistrées, et par le traitement des deux informations, propose un itinéraire.

Dans notre cas, le GPS symbolise la démarche de positionnement.

L'adresse de destination le niveau de compétence attendu (ou les tâches à réaliser).

Les données enregistrées, les connaissances et aptitudes de la personne concernée par le positionnement.

Le trajet à couvrir et sa durée correspond alors au parcours de formation à prévoir.

Il est alors simple de comprendre que plus le niveau de compétence à atteindre est éloigné de la compétence initiale plus le chemin à parcourir sera long (donc formation plus longue).

Vous pouvez également noter que la durée du trajet pourra également varier en fonction du véhicule utilisé, sous-entendu, selon les capacités d'apprentissage du futur stagiaire.

Pour conclure avec cette comparaison, le GPS peut vous proposer différents trajets pour arriver à destination, ce qui pour le sujet de la formation consisterai à proposer différentes pédagogies.

Alors maintenant que vous connaissez parfaitement la position (et peut être plus encore le mode d emploi de votre GPS !) voyons pourquoi cet outil est pour moi nécessaire à développer.

2/ L'intérêt du positionnement

Un outil trop souvent négligé dans la pratique de la formation, cette étape apporte pourtant beaucoup.

Adapter au juste nécessaire les formations :

Dans la volonté de diminuer le temps en formation, l'action de positionnement permet de réduire au plus juste le volume de temps à passer en formation en fonction de l'individu.

Donner un cadre à la formation :

Le positionnement donne l'occasion au centre de s'exprimer sur sa pédagogie, sa façon de fonctionner. Le stagiaire connait ainsi les modalités pratiques qui l'attendent et facilite le démarrage de l'action.

Limiter l'effet parachutage :

Trop souvent, les stagiaires découvrent le jour de démarrage de la formation, le contenu, le programme et les modalités pédagogiques, voire les objectifs. Le positionnement est un temps de construction du parcours pédagogique qui introduit le stagiaire dans son futur environnement de formation et surtout le prépare à sa formation. Le temps de formation est non seulement réduit, mais surtout rendu plus efficace.

Rassurer

Ce point est anecdotique pour ceux qui se forment souvent, mais pour la population la plus fragile et la plus éloignée de la formation, c'est un sujet qui est trop peu traité. Le positionnement donne encore la possibilité pour l'organisme de formation d'accompagner son futur stagiaire, de le décomplexer et de lui donner les informations nécessaires au bon déroulé de son stage.

Gage de qualité

Enfin, comme toute démarche de progrès, le positionnement permet de mesurer efficacement le gain obtenu après la période de formation, selon des indicateurs qui sont désignés avant l'action. Le stagiaire sait donc sur quel critère il sera évalué durant la formation et l'organisme par la même occasion.

3/ Mes conclusions

Privilégier fortement les organismes qui vous proposeront un positionnement en amont de votre parcours de formation, il témoigne d'un engagement sérieux dans la construction d'une réponse adapté à la situation du stagiaire. Bien entendu, ce positionnement peut avoir un coût, malheureusement pas suffisamment supporté par les OPCA (pourtant un outil qui réduit le coût de la formation au plus juste), mais le bilan de l'action sera surement plus intéressant.

Les formations les plus originales

Un petit tour d'horizon des formations les plus originales.

Même la formation fonctionne avec des marchés de niches.

1 : Devenir Dj / Scratcheur

De deux jours à dix mois pour devenir le roi des soirées !



Une école de DJ



2 : Devenir Carabinier pour le Prince de Monaco

Et pourquoi pas assurer la sécurité du Prince de Monaco ?

3 : Devenir artiste de cirque 

L'orientation ne tient qu'à un fil !









Je continue la liste au fur et à mesure

Les coulisses des salons

D accord ce n est pas encore le salon de l auto mais quand même ! Pour vous convaincre de l ambition commerciale des organismes de formation il vous suffira de regarder ces quelques photos prises durant le montage des stands du dernier Top Métiers.
Les moyens déployés tant d un point de vue matériel qu humain le démontre.
Il s agit de recruter pour les prochaines rentrées mais pas n importe comment !

L'avenir du sourcing de la formation ?

Ce matin réunion du GARF autour du sujet de la sélection de l offre formation.
Comment un grand groupe national (GDF SUEZ) développe un outil informatique à disposition des organismes de formation pour satisfaire à sa demande de sélectionnez la meilleure offre de formation.
Le débat porte naturellement sur ce qui détermine la meilleure offre de formation :
- le prix ?
- la proximité ?
- la qualité ? Et selon quels critères ?
- la présence d un accord cadre ?

Centre inffo porteur du projet annonce un orientation naturelle (ou forcée par le marché) qui conduira tous les OF à se plier à ce type de formatage de l'offre proposée.

Pour ma part, j'y vois un intérêt à rendre plus structurée la prestation de l'OF, mais je suis obligé de m'interroger sur la capacité que cela nécessite.
Les grands de la formation savent gérer cette collecte de l'information qui paraît bien plus complexe pour une petite entité qui parfois s'avère être une pépite.

Acheteur de la formation, prenez garde on ne trouve pas si facilement ce qui différencie une entreprise de sa concurrence !

À suivre donc

Préparer son salon d orientation

Pour être présent sur des salons dédiés à l’orientation depuis quelque temps maintenant, je constate toujours les mêmes errances des candidats. Trouver son orientation n’est évidemment pas chose simple mais un minimum d’effort il te faudra fournir.

1/ Les clichés, ou comment enfoncer les portes ouvertes :

Cliché n°1 : Le vendredi matin, le salon ouvre ses portes au public et c’est un lâché de collégiens et de lycéens à casquette qui arrive ! Idéal pour manquer le cours de physique (de math, ou encore de philo…), le salon d orientation du dernier jour de la semaine n’est pas le moment idéal pour aborder les sujets de fonds.
Alors attendez le samedi pour échanger sereinement autour des questions du choix des métiers.

Cliché n°2 : La maman soucieuse de l’avenir de sa descendance.
« Mon fils, ses résultats s’expliquent, les profs ne l’encourage pas ! »
«  Mon fils je veux qu’il fasse quelque chose qui lui plaise ! »
« Mon fils, il aime l’informatique, oui il joue beaucoup sur son PC ! »
« Mon fils, il veut faire dessinateur, il adore les BD »
« Ma fille, elle veut être décoratrice d’intérieur, on adore regarder M6 Déco ! »
Bien entendu, c’est maman qui répondra alors à mes questions, persuadée que je ne suis pas en mesure de comprendre tout le potentiel caché de son enfant...

2/ Les bons trucs

Parents, laissez parler vos enfants, il y a une différence entre être un soutien et un poids…
C’est encore plus important si vous ambitionnez de faire une poursuite d’étude en alternance, le futur recruteur s’intéressera au qualité du jeune et non des parents.

Profitez d’être sur un salon pour explorer des pistes nouvelles.
Quel est l’intérêt de rencontrer uniquement des réponses que l’on pense déjà connaitre.
J’envisage de faire un BTS Commercial, pourquoi ne pas profiter d’être sur place pour rencontrer une école de géomètre ?

L’idée est de se doter de pistes de réflexions nouvelles qui enrichiront votre projet d’orientation.

L’orientation ne commence pas nécessairement pas ce que je souhaite faire. Souvent il est plus important de savoir pourquoi l’on ne veut pas faire quelque chose. L’orientation consiste à exprimer, être capable de mettre des mots sur un ressenti.
Il ne faut pas désespérer et la curiosité sera la clé d’une orientation réussie.

On a le droit de se tromper !
L’orientation n’est pas synonyme de sinistrose, vous avez fait un choix qui ne fonctionne pas et alors ? Aujourd’hui il existe de multiples solutions de passerelles, de rattrapage y compris en cours d’année. Mon expérience m’a prouvé que des jeunes en échec scolaire pour problème d’orientation peuvent devenir de supers profils par la suite.

Prévoir des CV
Pour laisser une image professionnelle, rien de mieux que de venir avec ses CV (plusieurs on ne sait combien d organismes on va rencontrer), et pourquoi pas ses derniers bulletins de notes. On fera attention de ranger ces documents dans une pochette de façon à présenter des documents nets.

Fuyez les organismes de formation qui ne vous écoute pas !
Pour connaitre la qualité d’un organisme de formation, il suffit d’observer la manière que celui-ci a de s’intéresser à vous. Cherche-t-il de suite à vous placer dans ses sections, ou engage-t-il un échange pour savoir qui vous êtes et vous souhaitez aller ? Vous comprendrez rapidement que la deuxième alternative est souvent un premier élément qui garanti le sérieux de la structure.

3/ Ce que pensent les organismes de formation :

Les candidats présents sur les salons du début d’année sont les plus sérieux.
Ce qui sur le fond n’est pas totalement idiot...

Les candidats présents les week-ends sont plus motivés que ceux de la semaine, ce qui également sur le fond n’est pas totalement idiot…

Les organismes sont aussi des activités commerciales
Et alors ? Pour proposer des cours de qualité, il faut de moyens ! Avoir une démarche client, centrée sur l’écoute avec des solutions adaptées comme dans n’importe quelle entreprise qui souhaite progresser est même rassurant non ?
A vous d’identifier ceux qui cherchent à exploiter un filon et ceux qui cherchent à progresser avec vous.

Les idées des prochains articles

En attendant les prochaines publications, mes idées de prochains articles :

Et si les meilleurs pédagogues étaient les publicitaires ?

Je viens sur un salon d'orientation, quelles attitudes à retenir ? 

Contrat de pro vs. Contrat d'apprentissage, pas sur le même ring !

Tout le monde connaît l’expression « ne pas mélanger les torchons et les serviettes », non ? Ou encore on additionne pas des bananes avec des saucisses (encore que cette dernière expression soit un peu moins répandue…)? Alors pourquoi chercher encore à comparer ces deux types de contrat ? S’ils existent c’est qu’il y a au moins une raison.

Une raison commerciale évidente !

Probablement qu’il est de l’intérêt de organismes de formation de continuer à promouvoir leur offre commerciale structurée autours du contrat de professionnalisation, néanmoins il s’agit d’une dérive dès lors que ce même organisme de formation propose un diplôme qui pourrait être porté par le contrat d’apprentissage. En effet, l’origine du contrat de professionnalisation est d’apporter une réponse distincte de celle apportée par le contrat d’apprentissage. Ce dernier étant exclusivement destiné à des parcours de formation qui visent l’obtention d’un diplôme reconnu (ou titre professionnelle validé, bien entendu). L’intérêt premier du contrat de professionnalisation est de proposer un parcours également sous logique d’alternance, mais sans nécessairement viser un diplôme et c’est tout l’intérêt ! Répondre précisément à une demande d’un candidat qui ne souhaite pas, ou ne peux pas préparer un diplôme et articuler une réponse spécifique avec le besoin de l’entreprise. Le contrat de professionnalisation est donc l’arme de l’individualisation des parcours de formation, avec une capacité d’adapter le volume d’heures de formation, le rythme d’alternance et surtout les contenus proposés. Dans une perspective d’embauche du candidat alternant à court terme (6 mois), c’est donc la solution à privilégier.

Mais alors le contrat d'apprentissage, il donne quoi ?

De ce constat, il ressort que le contrat d’apprentissage et bien moins souple.

En effet, puisque celui-ci ne propose que des filières diplômantes, il n’est que très marginalement possible de modifier le contenu de la formation ou encore le calendrier. Surtout le contrat d’apprentissage doit être porté par un CFA (Centre de Formation d’ Apprentis) et ils sont bien moins nombreux que les organismes de formation. Ce manque de souplesse donne aussi au CFA son caractère impliqué dans le bon déroulement de la formation. Très régulièrement contrôlé (et pas seulement sur l’aspect financier), la Région qui finance une partie du dispositif apprentissage, le Rectorat qui contrôle le bon déroulement pédagogique, les obligations de formation des formateurs du CFA donnent autant d’éléments crédibles pour orienter les jeunes dont le projet est d’obtenir un diplôme vers un CFA plutôt qu’un organisme de formation d’une autre nature. Enfin, il est important de noter pour les décideurs d’entreprises que l’apprentissage est déjà financé par votre taxe d’apprentissage et qu’il serait bête de se priver de son utilisation (je passe les détails du calcul de la taxe) !

En résumé

Entreprise :

·         Vous souhaitez embaucher à court terme, pour un poste spécifique qui nécessite une adaptation du profil retenu, visez le contrat de professionnalisation.

·         Vous souhaitez influer sur la pyramide des âges de l’entreprise, recruter sur du plus long terme, foncez sur le contrat d’apprentissage.

Candidat :

• ·         Vous avez du mal à vous repositionner sur le marché de l’emploi, vous ne souhaitez pas faire de longues études ou ne souhaitez pas aborder des matières générales, optez pour le contrat de professionnalisation. Vous avez plus de 26 ans, le choix est fait pour vous, seul le contrat de pro est encore accessible.

·         Vous souhaitez poursuivre vos études en intégrant un dispositif d’alternance qui vise un diplôme, retenez le contrat d’apprentissage, quitte à faire des kilomètres en plus !

Mes interrogations ?

Pourquoi les OPCA continuent-ils de financer à de meilleurs taux les organismes de formation qui proposent des contrats de professionnalisation associés à un diplôme ?

Une première aide pour le montage de votre dossier CIF

Pourquoi le Fongecif, et les structures similaires, souhaitent une lettre de motivation ?

Cette question simple et pourtant évidente pour tous les candidats à ce type de financement de formation se la pose tous, cependant, ils sont trop nombreux à se tromper dans la réponse.

Les demandes de financement de formation sont bien supérieures aux capacités de financement de ces organismes et il apparait évident que des choix seront à faire devant la multitude de candidatures. Les commissions d’évaluation des dossiers de CIF n’attendent pas à la lecture de ces lettres l’expression d’une motivation (aussi forte soit-elle !), mais bien plus la capacité à exprimer un projet professionnel. Celui-ci doit être suffisamment clair et lisible pour rassurer le comité de sélection qui validera alors, non pas une réponse formation, mais la pertinence d’un projet dans son ensemble, ce qui est véritablement l’enjeu d’un CIF. Pour être efficace dans la rédaction de son projet professionnel (on oubli donc l’esprit initial d’une lettre de motivation), il va falloir poser sa réflexion auprès des lecteurs. Un exemple de plan à suivre pourra être le suivant :

1/ Rappeler le contexte

Qui je suis humainement (le dossier est là pour présenter l’identité et éléments factuels), d’où je viens, mes sensibilités, mes envies…

2/ Présenter les difficultés que je rencontre actuellement

Sans chercher à faire pleurer le lecteur, un peu de dramaturgie ne fait pas de mal et en la matière quelques exemples que je vous propose :

Peu ou pas d’évolution de salaire (depuis ma prise de poste et rien à attendre dans l’avenir), peu ou pas d’évolution de fonction ou de tâches, (insister sur le fait que l’évolution de fonction, même sans changement de salaire favorise l’employabilité future et valorise l’adaptabilité).

Des perspectives d’emploi limitées dans le secteur ou le métier que j’occupe actuellement, des tendances de licenciement ou de départs négociés dans mon entreprise…

L’approche d’un âge charnière ou sans un réel engagement sur une formation pour assurer l’avenir d’ici peu il sera trop tard car considéré par les futurs employeurs trop âgé pour changer !

3/ Présenter le projet professionnel à moyen terme (3 ans)

Après avoir mené le constat de la nécessité d’envisager une action (on ne parle par encore de  formation) il faut penser que le comité appréciera le fait d’avoir un candidat qui se projette plus loin que la formation qu’il envisage. Il faut donc doter le jury d’éléments qui le conforte sur le fait que vous avez étudié un minimum la validité de votre projet. On parlera alors de perspectives d’emplois dans le secteur recherché, de profil recherché sur les annonces, de métiers en tension, de potentiel de création d’entreprises…

4/ Présenter la solution formation

Alors seulement on évoquera la réponse formation qui se justifiera à ce moment. On précisera que l’organisme sollicité n’était pas le seul et que vous avez mené une véritable enquête sur les offres existantes. Votre choix et un choix et pas une solution de facilité (cependant on pourra évoquer des éléments factuels comme la proximité géographique, mais pas seulement). Reconnaissance des diplômes, reconnaissance dans la profession, accueil, personnalisation de la réponse, accompagnement…

5/ Conclusion

Voila le moment de conclure, même si dans la pratique le comité de décision ne vous contactera pas, il n’est pas inutile de montrer que vous restez disponible pour apporter tout complément d’information nécessaire.

6/ Petit Plus

Pourquoi ne pas agrémenter votre projet professionnel par des éléments de preuve, des photos de vos réalisations, une présentation succincte de votre futur marché, un début de business model…

Expériences et commentaires pour compléter cet article, bienvenues !